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les Amériques en camping-car
23 avril 2015

MEXIQUE 1

Capture Mexique 1

 

                   Samedi 11 avril , passage de la frontière du Belize à celle du Mexique . Douane toute neuve qui tranche avec toutes celles que nous avons passées depuis le début .

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                   Toutes les formalités pour le camping-car et la passagère ont été effectuées à un bureau de la Banjercita situé en face de la migracion . Nous avons payé 109 dollars , plus 3 dollars pour la fumigation qui ne s’est pas faite car nous n’avons pas trouvé l’endroit .

Dix kilomètres plus loin nous trouvons notre première ville du Mexique , Chetumal ( 150000 habitants ) , toute blanche , d’aspect moderne , aux rues larges , aux maisons basses  mais complètement atypique parce que  ayant été entièrement détruite par l’ouragan Janet , en 1955 , elle a été reconstruite aux normes des années 60 . Nous nous arrêtons pour faire quelques courses ( après chaque passage de douane les réserves sont à sec ) .

A 35 kms de Chetumal , s’étend la lagune de Bacalar : un lac de 70 kms d’eau douce et d’eau salée , surnommée la lagune aux sept couleurs à cause de la variété de ses bleus . Très jolie mais énormément de monde . Les petites routes qui débouchent au bord de la lagune sont encombrées et nous arrivons tout au bout de la zone aménagée . L’endroit n’étant pas idéal , nous sommes revenus au seul lieu accessible , une plage publique avec un grand parking payant ( 6 euros la nuit ) .

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                   Dimanche 12 avril , de Bacalar à Tulum . Nous prenons l’autoroute Féderal qui nous mène vers le nord à Tulum , au bord de la mer . Un changement énorme : nous étions dans des pays montagneux ( à part le Belize ) depuis fort longtemps et nous voici dans la plaine , sur de larges routes ou autoroutes et des paysages extrêmement quelconques .

                   TULUM , qui s’étend le long de la Féderal , ville insignifiante et entièrement tournée vers le tourisme est l’endroit où se trouvent nos premières ruines mayas du Mexique , les seules en bord de mer . Arrivant en fin d’après midi , nous nous installons sur le parking du site ( 5 euros ). La monnaie mexicaine est le peso ( 1euro = 16 pesos ) .

Nous voici au Mexique que nous attendions avec impatience , presque quatre fois la France , 115 millions d’habitants , 31 états plus un district fédéral , la ville de Mexico , langue nationale l’espagnol et 67 langues indiennes .

Nous y pénétrons par le YUCATAN , la péninsule qui se trouve le plus à l’est , bordée par la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique . Région très riche en sites archéologiques pré-colombiens .

                   Lundi 13 avril , visite du site de TULUM .

Tous les 52 ans , les Mayas considéraient que le monde arrivait à la fin d’un cycle . Une cérémonie avait lieu , au cours de laquelle durant cinq jours , tous les feux étaient éteints et toutes les dettes annulées . C’était en même temps la hantise de la fin . L’édifice le plus haut nommé Castillo par les espagnols était un temple religieux où se passaient les cérémonies les plus importantes . C’est du haut de ce Castillo que les Maysas ont vu poindre à l’horizon les caravelles des conquistadors . Les autres édifices du site sont aussi des temples .

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                                                                                                                                                                                            LE  CASTILLO

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                                                                                                                                                                BEAUCOUP  DE  TOURISTES  A  TULUM

                    Après cette visite , passage à la plage de Tulum  avant de repartir vers le nord , direction Playa del Carmen .

 

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                   Nous longeons la côte mais sans la voir , la mer est cachée par d’innombrables resorts , hôtels , résidences , plages privées dont les entrées parfois belles ou grandioses , parfois d’un mauvais goût certain s’échelonnent tout au long de la route .

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                   PLAYA DEL CARMEN : 200000 habitants , située sur une des plus belles côtes des Caraïbes , est une immense station balnéaire et si nous n’avions pas eu un site gps , nous n’aurions jamais pu accéder à un coin de mer libre . Nous avons pu nous arrêter à côté d’un important complexe d’appartements avec au milieu une immense piscine et de l’autre côté de la rue où nous étions arrêtés une plage privée . Restait un endroit encore libre et sans doute pour pas très longtemps avec un bout de plage et une belle vue sur la côte .

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                   Mardi 14 avril , notre surprise ne fait que commencer : pour l’instant nous avons vu surtout des touristes nord américains qui doivent investir toute cette côte du Yucatan un peu comme en Espagne les nord européens . Notre prochaine destination est un site très célèbre , Chichen Itza , qui se trouve non du golfe du Mexique . Mais nous devons passer d’abord par Cancun dont nous ne verrons pas grand chose . Nous savions qu’à Cancun voir la mer tient de la gageure . Nous avons traversé une ville moderne , sans grand intérêt ( nous n’avons pas pris l’avenue des hôtels longue de 25 kms ) . Et nous nous sommes dirigés vers l’embarcadère de l’Isla Mujeres ( petite ile le long de Cancun où vont ceux qui veulent un peu de vraie nature ) . Nous avons pu voir la mer superbe , un petit coin de côte avec des bateaux et au loin Cancun étalé le long de sa langue de sable .

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                  Continuant notre route , nous sommes passés à Valladolid , annoncée comme jolie ville au charme colonial , peu touristique mais autour de la place principale et devant l’église interdiction de s’arrêter. Nous avons pu seulement prendre quelques photos au vol .

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                   Et avons continué jusqu’à notre lieu de destination CHICHEN ITZA, le site le plus touristique du Yucatan , des ruines spectaculaires bien restaurées , les moins mayas de la région car l’apport d’une autre ethnie , les Toltèques , fut considérable .

Arrêt sur un terrain vague en bordure du village .

                   Mercredi 15 avril : visite de CHICHEN ITZA (entrée : 15 euros ) . Nous voulions arriver de bonne heure , c’est raté car depuis notre entrée au Mexique nous avions une heure de retard sur l’heure officielle . Donc il y a des dizaines de gros bus et beaucoup de monde . Mais le site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2007 et considéré comme l’une des sept merveilles du nouveau monde . Influence des Toltèques que l’on retrouve ici avec le culte du dieu serpent Quetzalcoati , Kukulcan chez les Mayas , qui signifie serpent à plume . C’est le dieu créateur de l’humanité donc le grand bienfaiteur . Pour faire court les humains sont les fils de Quetzalcoati qui en bon père leur donne le maïs , leur enseigne l’agriculture et la science .

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                   La pyramide appelée Castillo par les espagnols est formée de neuf terrasses surmontées d’un temple . Sur chaque face du quadrilatère , une haute volée d’escaliers délimitée par un corps de serpent dont la gueule ouverte vient se poser sur le sol à la base de la pyramide . 365 marches , ce qui rappelle le nombre de jours de notre révolution terrestre autour du soleil . Le Castillo était entièrement dédié au soleil et utilisé pour les grandes cérémonies .

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                   Le temple aux mille colonnes ou temple des guerriers .

 

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                   Sur les huit colonnes du centre , face à l’escalier , les personnages ont les mains nouées . Ce sont des prisonniers , guerriers ennemis qui vont être sacrifiés au sommet du temple .

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                   Le jeu de pelote qui chez les Mayas n’est pas qu’un jeu de balle . Ce jeu revêtait un caractère rituel et sacré qui se ponctuait par un sacrifice humain destiné aux dieux . LA trajectoire de la balle correspondait à la course du soleil dans le ciel . Les anneaux , disposés à l’est et à l’ouest , figuraient le levant et le ponant et le terrain de jeu , la plate-forme terrestre séparant le monde supérieur ( le ciel ) de l’infra –monde ( les enfers ) . P1070459

                  Le puits  des sacrifices ou cénote , profond puits naturel où l’on jetait des offrandes et où on accomplissait des sacrifices humains .

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                   L’Escargot , nommé ainsi par les espagnols à cause de son escalier en colimaçon . En réalité , observatoire de certaines étoiles et du soleil .

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                     Au Temple des jaguars et des aigles , à chaque angle , on voit un jaguar ( la nuit ) , et un aigle ( le jour ) dévorant un coeur humain , symbolisant l’offrande au soleil .

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                   Jeudi 16 avril , visite d’Uxam que nous avons rejoint après 200 kms de route très rapide dans la plaine du Yucatan .

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                   Le site d’UXMAL est situé dans une région de douces collines qui contraste avec la plaine monotone . Le site est remarquable pour la beauté de son architecture et de ses frises finement sculptées au sommet de ses édifices . Chaac , le dieu de la pluie , reconnaissable à son nez crochu , est partout . Plus qu’un centre cérémoniel , Uxmal était la capitale politique , militaire ; religieux de la région .

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                    La Pyramide du Devin , 35 m de haut ( plus haute que celle de Chichen Itza ). Sa forme ovoïde est unique au Mexique  . Probablement construite vers la fin du VI ème siècle .

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                  Le Quadrilatère des Nonnes , baptisé ainsi par les conquistadors à cause de sa ressemblance avec un cloître .

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                   Le Palais du Gouverneur , considéré comme l’un des chefs d’oeuvre de l’architecture Maya .

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                 Le Trône du Jaguar bicéphale qui servait de trône aux dignitaires de la cité .

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                 Le Jeu de Paume , plus petit et moins conservé que celui de Chichen Itza mais néanmoins bien représentatif .

                 Plus tard , en fin de matinée , nous nous sommes arrêtés à l’Hacienda Ochil , laquelle comme la plus part des haciendas du Yucatan s’est d’abord consacrées à l’élevage avant de faire fortune dans la culture de l’agave ( henequen ) dont on tirait la fibre . Aujourd’hui la production a périclité et les haciendas se sont transformées en restaurants ou hôtels de luxe .

                  L’Hacienda Ochil se trouve dans un très beau cadre magnifiquement paysagé . Les bâtiments de style mauresque sont peints de couleur ocre .

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                  Arrêt le soir à Campeche , sur un parking le long du Malecon ( bord de mer aménagé pour les piétons et les cyclistes sur plusieurs kilomètres ) .

                  CAMPECHE : bien jolie ville sur le golfe du Mexique qui a réussi à conserver son patrimoine historique . Vers 1680 , des murailles furent construites pour lutter contre les pirates des Caraïbes . De ces murailles il reste peu de choses . Mais se promener dans cette ville avec ses rues en damier , ses pavés , ses balcons en fer forgé et ses corniches de stuc sculpté est très agréable .

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                   Le soir , nous avons fait une rencontre très agréable avec deux camping-caristes de Ténérife ( la plus grande des iles Canaries ) , Candelaria et Javier . Parlant l’espagnol ils sont très à l’aise en Amérique du Sud et nous ont donné de précieux renseignements dont une adresse de bivouac à Mexico .

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                   Vendredi 17 avril , départ de Campeche pour Palenque . Nous longeons le golfe du Mexique pendant un moment et nous nous arrêtons pour pique-niquer le long d’une mer calme comme un lac et d’un bleu divin à Champoton où d’ailleurs nous allons tourner pour prendre la route de l’intérieur .

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                   Fini l’immense plaine du Yucatan , les montagnes commencent à se dessiner , nous entrons dans le Chiapas .

                   Nous allons à Palenque , l’un des plus grands sites Mayas du Mexique qui signifie entouré d’arbres . En fait on se trouve en bordure de la jungle , au pied des montagnes du Chiapas . Il fait très très chaud . Nous décidons de nous installer pour deux jours au camping Mayabell , sis lui aussi au coeur de la forêt et très agréable avec sa belle végétation et sa piscine ( 15 euros la nuit ) .

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                   Samedi 18 avril , nous payons l’entrée du site et la visite du musée beaucoup moins cher qu’à Chichen Itza et Uxmal ( 4 euros par personne ) . Dès le passage de l’entrée le chemin monte dans la végétation tropicale , suivi d’escaliers assez raides . Le site actuellement dégagé ne représente qu’une petite fraction de l’ensemble qui s’étend dans la forêt sur une largeur de 6 à 7 kms .

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                   PALENQUE connut son apogée entre 600 et 700 ap JC , pendant le long règne du roi Pacal qui fit construire la plupart des édifices et notamment la Pyramide des Incriptions  , avec à l’intérieur la crypte funéraire qui lui servit de sépulture . Le fils de Pacal , Chan Bahlun ( jaguar serpent ) lui succéda et poursuivit l’oeuvre de son père . Et peu après la mort de Chan Bahlun la cité entra dans sa phase de déclin .

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                                                                                                                                                                                  TEMPLE  DU  SOLEIL

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                                                                                                                                                                                               UN   MAYA    

 

                   Pendant le séjour à Palenque , jour et nuit , nous étions accompagnés par les inquiétants bruits de la forêt , tels d’énormes rugissements . C’était les singes hurleurs , très nombreux dans la région .

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