Après le volcan Arenal et la lagune , nous avons pris la route de l’intérieur qui passe par Canas , Bagaces , Liberia pour aller sur la péninsule de Nicoya , péninsule sauvage et au climat l’un des plus secs du Costa Rica . Les arbres à feuilles caduques sont encore nus et après avoir franchi nombre de montées et de descentes assez sévères , nous voici en vue du Pacifique avec son bleu d’azur . Nous sommes surpris par la grande tranquillité de Playa Panama , petite plage de sable beige au fond d’une baie .
PLAYA PANAMA
Playa Hermosa , une jolie baie entourée de promontoires et parsemées de cocotiers , mais nous n’avons pas trouvé Ed’espace pour nous arrêter et nous avons poussé un peu plus loin jusqu’à Playa del Coco dont l’agglomération est plus importante que les précédentes . La plage a comme les deux autres des promontoires et au large il y a deux gros rochers colonisés par des pélicans bruns . Le long de la plage une large bande de pelouse bien entretenue , plantée d’arbres ici et là et entre autres de citronniers , nous fait un clin d’oeil , et nous nous arrêtons à l’ombre . Endroit calme et familial dans la journée . Le soir changement de décor , le bruit vient de partout . Ce serait vraiment trop que de parler de musique . Heureusement il y a les boules quies . Arrivés jeudi soir à El Coco , nous y sommes restés vendredi .
Nous avons bien aimé El Coco .
Samedi 21 mars , nous continuons à suivre la côte vers le sud . Nous sommes toujours dans cette région tropicale sèche mais qui devient de plus en plus verte ( bananiers , cocotiers ) . Nous nous arrêtons assez rapidement à Brasilito , où nous trouvons un bord de mer ( à marée haute il n’y a plus de plage ) sous les arbres . Donc , nous sommes à l’ombre ( ici il fait très chaud ) , il n’y a presque personne . Mais nous voyons se faire les préparatifs d’une fête , ce sera un anniversaire . Un groupe local bien équipé fera une démonstration très dynamique . Dimanche très calme . Quelques familles viennent pique-niquer . Nous sommes à côté d’un restaurant , le Don Brasilitos , qui nous fournit la wifi , ce qui nous permet d’avancer notre blog .
Lundi 23 mars , nous continuons notre tour de péninsule de Nicoya et allons à Playa Grande , une magnifique plage bordée de mangrove , aux puissantes vagues qui réjouissent les surfeurs et est considérée à l’échelle mondiale comme l’un des plus importants sites de nidification de la baula ou tortue luth ( la plus grande du monde ,elle peut peser jusqu’à 400 kg ) . Mais quand nous avons appris que nos chances de voir des tortues luth étaient minimes ( fin de la saison ) les tortues venant de moins en moins pondre à Playa Grande et surtout qu’il est interdit de photographier , de filmer , d’utiliser des lampes …Nous avons décidé de ne pas rester .
et avons décidé de passer notre chemin pour aller à Playa Tamarindo surnommée Tamagringo . C’est un spot de surf incontournable au Costa Rica , lieu de fête , ce qui en fait une destination de choix pour les touristes . C’est la plage la plus développée de la péninsule avec une multitude d’hôtels , bars , restaurants . Nous avons trouvé l’ambiance assez quelconque .
On s’est vite aperçu que la route goudronnée ne suivait plus la côte et passait par l’intérieur . Ne voulant plus refaire l’expérience de routes impossibles , ici en plus , il faut franchir des crêtes et passer des rivières ( de nombreux rios aboutissent à la mer ), pour arriver à Samara plage qui se trouve presqu’au sud de la péninsule , nous avons fait un grand détour par l’intérieur .
Samara est une assez petite , mais superbe plage de sable gris pâle , en forme de croissant , enjambant deux caps rocheux , un lieu de tranquillité pouvant être parcouru à pied . Nous y avons trouvé un endroit idéal à l’ombre , au bout d’un chemin menant à l’une des extrémités de la plage . La visite du village est vite faite , deux rues , des stands de vêtements , colifichets , écharpes le long de la plage , beaucoup de couleurs et de mauvais goût .
Mardi soir , il fait encore très chaud , nous sommes dans le camping-car , dans le noir à cause des insectes , les vitres des portières avant ouvertes . A un certain moment , je cherche mon sac mais comme cela m’arrive souvent de chercher quelque chose je n’y pense plus . Et puis tout d’un coup , où est l’appareil photos ? Et bien , ils étaient tous les deux sur mon siège , comme presque toujours la nuit et quelqu’un a passé le bras par la fenêtre sans qu’on s’aperçoive de quoique ce soit . Le lendemain matin , j’ai retrouvé mon sac plastique de chez china et tout son contenu sans valeur éparpillé dans le champ à une trentaine de mètres du camping-car . Mais évidemment d’appareil photo point !
Mercredi 25 mars , nous sommes toujours à Samara . Guy va à pied au village et moi à la plage , mais il fait vraiment trèschaud pour rester au soleil à part quelques fadas dont je suis , les gens se promènent sur la plage ou sont sous les cocotiers . L’après-midi , promenade à Playa Carillo à environ 4 kms . Large plage de sable entre deux caps rocheux , des cocotiers tout le long et la jungle en toile de fond . Très belle plage prise d’assaut par les ticos ( costaricains ) les vacances et les jours fériés .
Jeudi 26 mars , nous avons quitté Samara et puisque nous n’avions pas pu faire le tour de la péninsule comme nous le pensions , nous remontons à Brasilito que nous avions bien aimé en passant par Playa Grande pour refaire quelques photos que nous n’avions plus . A Brasilito , à peine étions nous installés , le téléphone ( nous avons acheté une carte sim locale ) sonne . C’est l’ambassade de France , les passeports sont arrivés , treize jours , youpi ! Nous décidons aussitôt de lever le camp et de nous rapprocher de San Jose qui est à 256 kms de Brasilito . Nous sommes partis assez tard , la route est très mauvaise et nous nous arrêtons 70 kms plus loin ( ici il fait nuit à 18 h ) .
Vendredi 27 mars , nous avons pris la route pour San Jose à 5h. San Jose est épouvantable à traverser quelque soit l’heure et nous arrivons au consulat à 8h30 . Nous trouvons que les deux fonctionnaires auxquelles nous avons eu à faire sont les personnes les plus sympathiques et les plus diligentes du Costa Rica . Nous repartons aussitôt vers le nord , direction le Nicaragua mais nous faisons un petit détour vers Puntarenas l’une des villes les plus connues du Costa Rica et maintenant un grand port de commerce sur le déclin . Les paquebots de croisière n’y viennent plus mais vont à Quepos , plus au sud .
Nous continuons vers le nord sur l’interaméricaine en direction du Nicaragua . Bivouac sur un parking à La Cruz , dernière localité avant le poste frontière de Penas Blancas .
SAN JOSE
Samedi 28 mars , au départ de La Cruz posée sur un plateau montagneux nous admirons le panorama splendide que nous offre le littoral battu par les vents
Nous avons entendu parler la Playa Jobo , mais pour cela il faut passer par plus de 15 kms de route caillouteuse . Mais sept kilomètres avant d’arriver, nous nous retrouvons sur une très belle route qui nous laisse présager que l’endroit s’est singulièrement développé ces dernières années . Et nous nous retrouvons en face d’une baie de 300 m de large , aux eaux calmes et d’un bleu merveilleux .
Notre bivouac est sur un parking avant la plage à côté d’un complexe hôtelier , le Dreams las Mareas , qui nous permet de bénéficier de la wifi . Nos voisins les plus proches sont une compagnie de cinq ou six singes hurleurs .
Quelques mots sur le Costa Rica , 4,5 millions d’habitants dont 1,5 à San Jose . A supporté la crise de 2008 mieux que le monde entier grâce aux profits générés par le tourisme ( dont la moitié est constitué par les nord- américains .L’atttrait majeur du pays se trouve dans la forêt tropicale ( mais qui est menacée par le nombre croissant de visiteurs ) . D’un côté , on a le vent et les grosses vagues du Pacifique , de l’autre le littoral au climat lourd et languissant de la mer des caraïbes . Entre les deux des volcans actifs , de hauts sommets et des forêts d’altitude .
Dès le début nous avons senti que nous ¨aurions du mal ¨avec le Costa Rica . Nous avons trouvé quand même de magnifiques plages où l’on peut s’arrêter au bord du chemin mais si comme les ticos vous n’êtes pas derrière vos barreaux , vos grillages , vos fils de fer barbelés , vous avez du souci à vous faire . Merci le Costa Rica où le niveau de vie élevé pousse les démunis à la criminalité , bravo pour votre emblème national ¨la pura vida ¨qui ne l’est sans doute pas pour tout le monde .Et hasta luego .
Nous sommes restés vingt jours au Costa Rica et avons parcouru 2700 kms